Qui ne se souvient pas de la rentrée 2021 ? C'était une période faste pour les entreprises françaises de la Fintech, durant laquelle les start-ups et les jeunes entreprises ont levé 2 milliards €, un financement record. Les 580 millions € levés par Sorare lors de son tour de financement en septembre 2021 ont établi un record pour une start-up française. Et pour Currencycloud, la rentrée 2021 fut un événement majeur puisque nous avons lancé notre activité en France. La conjoncture s’annonçait prometteuse. Un an plus tard, l’ambiance a radicalement changé. La fête est-elle terminée pour les entreprises françaises de la Fintech, ou y a-t-il des raisons d'être optimiste alors que nous approchons de la rentrée 2022 ?
En septembre 2021, les licornes se sont multipliées dans le monde de la Fintech. La valorisation de Stripe, le géant du traitement des paiements, dépassait les 100 milliards de dollars. Pourtant, en l'espace d'un an, Stripe a réduit le cours de sa propre action de 28 %. En juillet 2022, Klarna, l'une des plus grandes entreprises spécialisées dans le paiement fractionné (BNPL) au monde, a vu sa valeur réduite de 85 %, par rapport à sa valorisation de 45,6 milliards de dollars en juin 2021. Parmi les entreprises Fintech de plus petite taille, l’application de restauration basée à Paris, Sunday, a fermé quatre de ses sept marchés, tandis que le Crédit Mutuel Arkéa a annoncé en juillet 2022 la prochaine fermeture de Pumpkin. Si les entreprises de la Fintech les plus valorisées dans le monde peuvent être mises à mal si rapidement face aux récifs de la récession mondiale, il n'est pas surprenant que de nombreuses jeunes pousses du secteur regardent avec anxiété derrière elles.
Un an après la rentrée 2021, les entreprises de la Fintech qui tiennent encore bon en France sont les entités bien établies, représentant 63 % des entreprises existantes du secteur, notamment les Françaises Qonto, Spendesk, Payfit et Alma. Cette situation a rendu la concurrence plus rude entre les nouvelles start-ups qui ne peuvent plus simplement compter sur l’innovation pour réussir. La réglementation a ouvert les portes à de nouveaux intervenants, faisant de la France un marché plus disputé. Par exemple, en 2021, 172 établissements de monnaie électronique (EMI) et 282 prestataires de services de paiement (PI) ont déclaré fournir des services en France. Les autorités françaises sont réceptives à l'arrivée d’entreprises de la Fintech dans le pays, faisant appel à de multiples réglementations existantes, de la DSP2 au RGPD pour garantir que le marché français est ouvert et sûr pour les entrepreneurs de la Fintech, les places de marché numériques et les consommateurs. En termes de concurrence, des acteurs établis comme Revolut, qui a récemment doublé la taille de son bureau parisien, sont prêts à mettre la pression sur les banques novatrices françaises.
Pour les entreprises de la Fintech en France, la concurrence sur le marché intérieur français se fait plus intense. Logiquement, l’étape suivante pour ces dernières serait de former un partenariat pour accélérer la croissance. Laura Pallier, cofondatrice de la plateforme de gestion financière Regate, leur a adressé une mise en garde à l’occasion d’une récente table ronde organisée par Currencycloud à Paris. « Pour les jeunes entreprises, trouver une Fintech française ciblant le même marché que vous est une solution à court terme pour favoriser la croissance. Mais que faire si vous voulez vous développer sur les marchés internationaux, et que ce n’est pas le cas de votre partenaire ou que celui-ci n’en a pas la capacité ? Ce partenariat ne présente plus un tel avantage. »
La réglementation de l'Union européenne (UE) apporte une aide considérable aux jeunes pousses de la Fintech qui envisagent de se développer à l'international. Suite au Brexit, l’Union européenne et le Royaume-Uni misent sur la réglementation pour encourager l'innovation et la confiance. Les réglementations de l’ACPR en France, du FCA au Royaume-Uni, de l'Autorité fédérale de surveillance financière en Allemagne et de l'ALMA STA en Italie contribuent à faciliter l'expansion sûre et réglementée des entreprises de la Fintech. Par le biais de l'Autorité bancaire européenne (ABE), l'UE travaille à l'harmonisation des règles pour les entreprises de la Fintech qui effectuent des transactions transfrontalières.
Pas moins de 48 % des entreprises françaises de la Fintech, pourcentage non négligeable, prévoient de se développer à l’international d'ici 2025 et bon nombre d’entre elles ont déjà atteint cet objectif. Cela n’a rien d’étonnant dans la mesure où le passeport que représente l’Union européenne donne accès à 450 millions de consommateurs. Avec plus de 10 ans d'expérience, Currencycloud peut accompagner les entreprises françaises de la Fintech dans la mise en œuvre de leurs plans de croissance internationale. Grâce à l'accès à un réseau international, au paiement local ou à Sepa Instant, Currencycloud permet aux entreprises d’effectuer leurs paiements comme si elles étaient basées dans le pays – ou en d'autres termes, de régler localement en plusieurs devises sans frais transfrontaliers.
Trois moyens pour les entreprises de la Fintech en France de faire face aux défis à venir :
Currencycloud a connu de nombreux changements depuis son lancement sur le marché français en septembre 2021. Nous avons conclu des accords avec des dizaines de clients, notamment Goliath et Moneco, et nous continuons à mener des discussions avec des entreprises de toutes tailles dans le secteur de la Fintech. Depuis décembre 2021, date de notre acquisition par Visa, Currencycloud continue de stimuler l'innovation et les solutions agiles dans les paiements transfrontaliers et de voyage pour les entreprises françaises de la Fintech.
Rapprochez-vous de l'un de nos experts pour discuter de la manière dont Currencycloud, une solution Visa, peut aider votre entreprise à se développer et à prospérer dans ces périodes difficiles.